Paris, le samedi 16 mai 2020 – Beaucoup l’ont dit, pour les sciences sociales la période de confinement qui s’est achevée lundi est un champ d’observation et d’investigation inédit et riche d’enseignement. Pour nous, l’anthropologue Judith Nicogossian expose certaines de ses réflexions, qui concernent notamment les répercussions de ce confinement sur notre rapport au digital et au numérique.
– Journal International de Médecine (JIM) –

Cette chronique a pour ambition d’analyser la communication dans une situation de crise sanitaire à deux niveaux : verbale et émotionnelle d’une part, physique et digitale d’autre part.
« Le « facteur humain » est l’expression par laquelle les spécialistes de la sécurité des personnes et de la sûreté des installations désignent le comportement des hommes au travail. Il est fréquemment invoqué dans l’analyse des catastrophes industrielles, des accidents du travail, et dans les procès ou les commissions d’enquête. On lui associe l’idée de faute. Paradoxalement, cette conception négative de l’intervention humaine repose sur une confiance sans faille dans la technique, et sur une méconnaissance des sciences humaines. »
Dejours, 2014
Avez-vous noté comment rapidement nos comportements se sont modifiés en lien avec la communication autour de la crise sanitaire ? De même, avez-vous noté une « transformation » de notre socialité et des émotions sociales ? Dans la façon de se saluer ? Avez-vous aussi remarqué des contradictions, entre raison et émotion, entre le dire et le faire, entre la communication politique, scientifique, et médicale, de la gestion de crise sanitaire ? Ou encore, entre la gestion de crise sanitaire française et celle d’un pays aussi proche que l’Allemagne ?
Force est de constater que, même en bonne santé, nous ressentons physiquement les effets de la communication sur le virus
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